Si toi aussi, tu entends souvent ton cœur parler à ta plume, viens déposer tes escarpins dans l'empreinte de nos pas.
Tu pourras alors alimenter cette rivière afin qu'elle devienne un fleuve prolifique de douceurs où tous, nous venons à notre tour, pour y tremper notre plume féconde.
Et cet affluent de pensées innombrables finit sa course magnifique dans un océan de lumières.
J'aime cet idée de partage.
Elle devrait régir le monde sans aucune faille.
Pour que nous regardions tous dans la même direction.
C'est pour cette raison que nous aimons tant la poésie... Et les poètes !...
Gérard SANDIFORT alias Sandipoete
Forum poétique
Si toi aussi, tu entends souvent ton cœur parler à ta plume, viens déposer tes escarpins dans l'empreinte de nos pas.
Tu pourras alors alimenter cette rivière afin qu'elle devienne un fleuve prolifique de douceurs où tous, nous venons à notre tour, pour y tremper notre plume féconde.
Et cet affluent de pensées innombrables finit sa course magnifique dans un océan de lumières.
J'aime cet idée de partage.
Elle devrait régir le monde sans aucune faille.
Pour que nous regardions tous dans la même direction.
C'est pour cette raison que nous aimons tant la poésie... Et les poètes !...
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Nombre de messages : 278 Age : 81 Localisation : Bruges Date d'inscription : 19/10/2014
Sujet: VIAN Boris - L’Évadé Mer 31 Déc 2014 - 10:56
Il a dévalé la colline Ses pas faisaient rouler les pierres Là-haut entre les quatre murs La sirène chantait sans joie
Il respirait l’odeur des arbres Avec son corps comme une forge La lumière l’accompagnait Et lui faisait danser son ombre
Pourvu qu’ils me laissent le temps Il sautait à travers les herbes Il a cueilli deux feuilles jaunes Gorgées de sève et de soleil
Les canons d’acier bleu crachaient De courtes flammes de feu sec Pourvu qu’ils me laissent le temps Il est arrivé près de l’eau
Il y a plongé son visage Il riait de joie il a bu Pourvu qu’ils me laissent le temps Il s’est relevé pour sauter
Pourvu qu’ils me laissent le temps Une abeille de cuivre chaud L’a foudroyé sur l’autre rive Le sang et l’eau se sont mêlés
Il avait eu le temps de voir Le temps de boire à ce ruisseau Le temps de porter à sa bouche Deux feuilles gorgées de soleil
Le temps d’atteindre l’autre rive Le temps de rire aux assassins Le temps de courir vers la femme
Il avait eu le temps de vivre.
Boris Vian (Poèmes et chansons)
Dernière édition par LKazan le Jeu 22 Juin 2017 - 10:35, édité 1 fois
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Sujet: Re: VIAN Boris - L’Évadé Ven 2 Jan 2015 - 8:49
Boris VIAN, né le 10 mars 1920 à VILLE-D'AVRAY (Seine-et-Oise, aujourd'hui Hauts-de-Seine) et décédé le 23 juin 1959 à Paris, est un écrivain français, poète, parolier, chanteur, critique et musicien de jazz (trompettiste). Ingénieur de l'École centrale (Promotion 42B), il est aussi scénariste, traducteur (anglo-américain), conférencier, acteur et peintre. Sous le pseudonyme de Vernon SULLIVAN, il a publié de nombreux romans dans le style américain parmi lesquels J'irai cracher sur vos tombes qui a fait scandale et a été interdit. Il a souvent utilisé d'autres pseudonymes, parfois sous la forme d'une anagramme, pour signer une multitude d'écrits. Boris VIAN a abordé à peu près tous les genres littéraires : poésie, document, chroniques, nouvelles. Il a aussi produit des pièces de théâtre, des scénarios pour le cinéma. Son œuvre est une mine dans laquelle on continue encore de découvrir de nouveaux manuscrits au XX ième siècle. Toutefois, sa bibliographie reste très difficile à dater avec précision puisque lui-même ne datait pas toujours ses manuscrits. Ainsi, Noël Arnaud dans les Vies parallèles de Boris VIAN, et Claude J. RAMEIL qui ont fait des recherches très poussées, ne donnent pas les mêmes dates que les proches de l'auteur sur l'année de publication de certaines œuvres, notamment les Cent sonnets. Il est également l'auteur de peintures, de dessins et de croquis. Pendant quinze ans, il a aussi milité en faveur du jazz, qu'il a commencé à pratiquer dès 1937 au Hot Club de France. Ses chroniques, parues dans des journaux comme Combat, Jazz-hot, Arts, ont été rassemblées en 1982 : Écrits sur le jazz. Il a aussi créé 48 émissions radiophoniques Jazz in Paris, dont les textes, en anglais et en français étaient destinés à une radio new-yorkaise et dont les manuscrits ont été rassemblés en édition bilingue en 1996. Son œuvre littéraire, peu appréciée de son vivant, a été saluée par la jeunesse dès les années 1960-1970. L'Écume des jours en particulier, avec ses jeux de mots et ses personnages à clef, a fait de lui un véritable mythe. Il est désormais un classique qu'on étudie dans les collèges. « Si, au cours de sa brève existence, il a multiplié les activités les plus diverses, son nom s'inscrit aujourd'hui parmi les plus significatifs de la littérature française. » Boris VIAN, réputé pessimiste, adorait l'absurde, la fête et le jeu. Il est aussi l'inventeur de systèmes parmi lesquels figure le « peignophone », un instrument de musique composé d'un peigne et d'une feuille de papier à cigarettes dont il jouait au lycée. De santé fragile, très couvé par sa mère, et à juste titre par les médecins, il ne s'est jamais ménagé, comme s'il était pressé d'entreprendre toutes les activités possibles, avec le sentiment de la mort qui rôdait autour de lui. Il est mort à 39 ans d'un arrêt cardiaque, lors de la projection de l'adaptation cinématographique de son livre J'irai cracher sur vos tombes.
Musique "Juste le temps de vivre" de Philippe CLAY