La pluie

Une esquisse, une forme, une ombre qui se meut
Progresse devant moi sur ces pavés de brume
Et au bord du trottoir où vient rouler l’écume
S’échoue le désespoir car ici-bas il pleut
 
Le ciel s’est ouvert et de sa plaie surgit
L’essaim tout vrombissant de ces eaux insalubres
Qui permirent la vie en des temps moins lugubres
Et qui viennent mourir sur ces pavés de nuit
 
Déchirant le rideau d’un air indifférent
Les voitures fardées d’auréoles solaires
Salissent les passants des quartiers populaires
Puis fondent au lointain loin des pavés d’argent
 
Où luit tel une perle en un sinistre étang
Mon regard qui se perd en narcissiques flaques
Troubles et troublées ruisselant aux cloaques
Après avoir lavé tous ces pavés de sang
 
Je relève les yeux, aperçois l’inconnu
Que je suivais alors qu’il marchait dans la glaise
Mais il presse le pas sur ces pavés de braise
Et devient, comme aux cieux, petit astre ténu
 
Je me retrouve seul habitant le décor
Quand vient toucher le sol une lueur propice
Un rayon de soleil nuancé de délice
Qui révèle la rue bel et bien pavée d’or

J'ai aimé lire ton poème
Je me suis laissé embarqué sous la pluie
Ce fut fort agréable

De la maîtrise, de l'aisance et de belles images évoquées : j'ai beaucoup aimé.

Merci

Merci à vous deux de vous être arrêté sous ma grisaille ^^

Ta pluie est tombée dans mon esprit! Magnifique!

Bonjour Atsen,
J'ai bien aimé ta "grisaille".
Merci, pour cette belle ondée !

Au plaisir de te relire.

Beau poème, j'ai aimé.
Bonne continuation