Que j'eusse aimé...

Que j’eusse aimé tel un manant
M’abandonner, aux vents me perdre
Me promener des jours durant
Contempler le chaos dans l’ordre
 
M’émanciper des lois d’en bas
Être un fantôme au bord des routes
Et vous hanter sans embarras
Vous autres assaillis de doutes
 
Le paysage filerait
Comme un décor que l’on déroule
Si déroutant que ce serait
De voir le monde qui s’écoule
 
Je savourerais cet instant
Comme hors du temps, ce privilège
D’observateur indépendant
Qui aurait quitté le manège
 
Oui que j’eusse aimé être seul
Insouciant de la dérive
Qu’avait engendré mon aïeul
En attendant que l’on arrive
 
Pour perpétuer la tradition
Du genre humain, la décadence
Destiné à la perdition
Macérant dans sa pestilence
 
Oui j’eusse aimé je vous le dis
Pouvoir de ces remords m’absoudre
Comme ces accusés, blanchis
Bien qu’ils aient enflammé la poudre
 
Oui mais voilà je suis ici
Et bien en chair et bien en vie
Et je suis responsable aussi
De ces écarts, à mon envie
 
Alors j’oublie tout pour finir
Reprends ma place en les rouages
De la machine d’avenir
Qui pour nous conduit les saccages

:!Bien :!Bien :!Bien
et pour ce texte !

Merci d'être passé aaabc

la liberté n'est pas de ce monde! On peut juste en rêver...

Excellent texte que j'ai aimé parcourir!  

merci pour ce partage
Tof

bravo pour ce texte j'ai aimé vous lire merci

coco

Merci à vous deux

Hélas la machine infernale nous happe et nous prive souvent de liberté....et de rêve !
J'ai aimé ma lecture