Le pont des amants

Souviens-toi de ces nuits d’ivresses endiablées
Ou nous nous bâtions contre l’aube et le temps
Souviens-toi de ces joursou je t’ai tout donné
Ou nous étions nus sur le pont des amants

Mon regard prisonnier ne contemple plus les cimes
Mais j’entends encore nos ennemis qui fredonnent
Et puisque tu as laissé mes mains orphelines
Je me suis perdu dans une brume un soir d’automne

Maintenant les nuits m’accablent, la fièvre m’harasse
Ce royaume sans reine, qu’en ferais-je sans toi ?
Maintenant les jours pleuvent, je rêve que tu m’enlaces
Sur le pont des amants j’écris ton nom : …..a

Même si mes yeux reflètent une mer impassible
Sache que mon âme cessera de te chercher
Et si il faut tout perdre j’échangerais si possible

Une éternité en enfer contre un jour à tes cotés

Petite remarque sur ta première strophe. Les trois "ou" doivent s'écrire "où". Et ils sont un peu trop nombreux sur quatre vers.

Ceci dit, ton poème est très fluide, très beau et très triste. C'est un beau texte d'amour, déchiré certes, mais qui saisit le lecteur.

Bravo (et si ce n'est pas déjà fait, je t'invite à passer dans le salon des présentations).

Merci pour le partage.

Bonjour et merci pour vos remarques.

Effectivement les ou (où) sont trop nombreux dans la première strophe.

Pour ma part j'ai un problème avec la troisième strophe que je trouve beaucoup trop facile.
Problème aussi avec des vers qui débordent, notamment le 4ème vers de la dernière strophe qui est complétement hors jeu.

Si je puis me permettre il me semble que tu souhaites faire des vers de 12 pieds et j'ai constaté que l'hémistiche n'était pas respecté ou que certains avaient 13 pieds. Voilà avec ta permission, ton poème disons "revu" :

Souviens-toi de ces nuits d’ivresses endiablées
Lorsque nous nous bâtions contre l’aube et le temps.
Souviens-toi de ces jours où je t’ai tout donné
Et où nous étions nus sur le pont des amants

Mon regard prisonnier est ignorant des cimes
J'entends pourtant toujours l’ennemi qui fredonne
Car tu as délaissé mes deux mains orphelines
Et me voilà perdu dans les brumes d’automne

Que m'accablent ces nuits, ces fièvres qui me lassent,
Ce royaume sans reine où je suis seul sans toi !
Bien mornes sont mes jours, songeant que tu m’enlaces
Sur le pont des amants je grave ton nom : …..a

Et si mes yeux reflètent une mer impassible
Sache que mon cœur mourra de te chercher !
Si tout perdre il me faut, je ferai mon possible

Pour l'éternel enfer contre un jour à t'aimer !

Ce n'est bien sûr qu'un exemple... je n'ai pas chercher à changer le sens de ton texte, pas plus que je ne me suis soucié des rimes au pluriel ou au singulier, féminines ou masculines... Je me suis juste basé sur des vers (simples) en douze pieds et en respectant l'hémistiche à 6.

Merci pour tous ces conseils, effectivement c'est mieux comme ça mais je n'avais plus le recul nécessaire...

BriseDeMer a écrit:

Merci pour tous ces conseils, effectivement c'est mieux comme ça mais je n'avais plus le recul nécessaire...

Si je comprends bien, c'est un poème écrit après une déception amoureuse. Dans ce cas, ne change pas le tien, car il parle avec tes tripes, avec ton ressenti, ta douleur, ton désespoir.
Bien plus tard, lorsque ton "moi" sera apaisé, tu pourras le relire, le retravailler si tu le souhaites, mais pour le moment, ce qui importe c'est d'avoir su, mettre en poésie ta peine.
J'ai des dizaines et des dizaines de textes de ce genre que j'ai écrits après ma séparation... à ce jour, 7 ans après, je n'y ai pas retouché car la blessure est toujours là.
Amicalement

Ca ne parle pas vraiment de déception amoureuse mais plutôt d'infidélité et d'une relation que j'ai du, par la force des choses, arrêter.
N'empêche que j'ai de la douleur et du désespoir.

Je pense quand même que cette douleur est très similaire à la votre car le même organe est touché...

BriseDeMer a écrit:

Ca ne parle pas vraiment de déception amoureuse mais plutôt d'infidélité et d'une relation que j'ai du, par la force des choses, arrêter.
N'empêche que j'ai de la douleur et du désespoir.

Je pense quand même que cette douleur est très similaire à la votre car le même organe est touché...

C'est de cette infidélité dont j'ai souffert, ma compagne de l'époque m'a laissé pour repartir avec son ex-mari... un comble puisqu'elle m'avait séduit simplement en me demandant des renseignements sur les procédures de divorces alors que moi-même je venais de divorcer... notre idylle a duré cinq ans de vrai bonheur, puis je l'ai sentie s'éloigner au fur et à mesure qu'elle se rapprochait de son ex... Tu vois, ce n'est vraiment pas très différent.

Je crois qu'on ne s'en remet jamais vraiment...

Mais comme dit Pagnol:

Telle est la vie des hommes.
Quelques joies, très vite effacées par d'inoubliables chagrins.

Et j'ajouterais:

Il n'est pas nécessaire de le dire aux enfants !