Comme une modeste fourmi

Devant la portée infinie
Perdue dans l'espace et le temps
La vue qui donne le tournis
Les galaxies au firmament
Comme une modeste fourmi
Dans mon coin je suis tout petit

Devant le grand vent dans la plaine
Et la gigantesque montagne
Devant la tempête soudaine
Et la foudre qui l'accompagne
Comme une modeste fourmi
Dans mon coin je suis tout petit

Devant les sites somptueux
La naturelle effervescence
Devant les bois majestueux
L'incomparable efflorescence
Comme une modeste fourmi
Dans mon coin je suis tout petit

Devant les grands machiavéliques
Qui gouvernent notre planète
Devant les bombes atomiques
Qu'ils manipulent sur nos têtes
Comme une petite fourmi
Dans mon coin je suis tout petit

Devant la carence d'amour
Devant la cruauté la faim
Devant la mort qui chaque jour
Sournoisement atteint ses fins
Comme une petite fourmi
Dans mon coin je suis tout petit

Devant la maladie terrible
Qui ronge jusqu'à l'agonie
Devant cette douleur horrible
Qui frappe l'être démuni
Comme une petite fourmi
Dans mon coin je suis tout petit

Devant les questions sans réponses
Devant l'au-delà de la vie
Devant tous ceux qui se prononcent
Qui ne sont pas du même avis
Comme une petite fourmi
Dans mon coin je suis tout petit

Devant la vie vaille que vaille
Qui m'accapare m'envahit
Qui me prend pour fétu de paille
Et me ballottte et m'ébahit
Comme une petite fourmi
Dans mon coin je suis tout petit.