Face au chaos

L'être humain trop pétri d'inutiles envies
Fait de ses ambitions une priorité
Jusqu'à mettre en danger des régions et des vies
En déclenchant des heurts et des atrocités

De partout les médias commentent des conflits
Exposant en détail des images macabres
Il nous faut vivre avec une tête remplie
De gravats et de corps aux visages de marbre

Et le pire est hélas pour celui qui endure
En réel cet enfer de haine et de tourments
Et qui voit des enfants quand les balles fulgurent
Effrayés se nicher au giron des mamans

Mais que faudrait-il donc pour stopper le carnage
Se demande impuissant le sensible apeuré
Subissant pétrifié le terrible engrenage
Prisonnier d'un climat impossible à gérer

Quand de grands manitous répartis dans le monde
Aiment à s'enrichir au détriment d'autrui
Forcément il s'ensuit que la rancoeur abonde
D'un côté les pépins et de l'autre les fruits

Le paumé qui s'enfonce en bourbier de misère
Peut très vite adhérer aux idées dogmatiques
Celui qui dans la vie est comme en plein désert
Est la proie désignée des groupes fanatiques

Le salaud qui manoeuvre et qui reste dans l'ombre
Distille son venin souvent en filigrane
Les mots des beaux parleurs familiers des jours sombres
Sont idées toutes faites, bourrages de crâne

Serons-nous assez forts pour que dans nos destins
Nous ne succombions pas aux flux d'intolérance
En puisant aux lueurs des rayons du matin
Jusqu'à ce que nos joies dépassent nos carences