Sous le vent

Sous le vent …


Colosses à la chevelure tourbillonnante
Ce matin d’octobre je vous ai vu danser
Frêles pleureurs ployant sous la gifle cinglante
De ce vent glacial annonçant déjà l’hiver.

Balancer vos branches au rythme des rafales
Semblant ainsi ordonner mèches indociles
Le regard braqué vers l’horizon si létal
Mais enracinés en fiers témoins immobiles.

Tandis qu’à vos pieds file le fleuve agité
Charriant à profusion bois mort et sale écume
Doux clapotis devenu vagues déchaînées
Croquant la verte berge noyée sous la brume.



Le visage cinglé par une pluie ardente
Je reste prisonnier de la terre trempée
Avec mes frères saules face à la tourmente
Pour rendre hommage à la fin de ce bel été…

Très joli poème sur le saule et sur l'homme qui le contemplait.
Je n'aime pas les fins d'été, j'ai l'impression qu'on y laisse toujours un peu de nos jours enjoués et ainsi chaque année un peu plus.
Mais j'aime ton texte.
Merci à toi pour le partage.

J'ai écris ce texte l'année derniere à l'automne, je dois avoir une photo que je mettrai plus tard.
Il y à 3 grands saules en fait au bord du fleuve, et ce jour là, tempête aidant, j'y ai vu le visage de 3 titans à la chevelure ébourifée par le vent.
Les mystères de l'imaginaire...lol

Merci de ton passage Pagnolesque
:)
Tof

Il est vrai que certains grands arbres, majestueux ou non, prennent parfois l'allure de silhouettes... de quoi faire peur aux plus jeunes lorsqu'ils passent quelques nuits sous la tente (souvenirs du temps où j'étais mono dans un camp en Savoie)...
L'imaginaire est là pour nous faire écrire aussi, et on lui doit parfois beaucoup.

Par le fait de l'expérience que tu as eu face aux saules,
tu as fais un poème qui peut pourtant faire penser à tous les arbres.
C'est fou comme j'aime les arbres, et je ne suis pas la seule, fort heureusement. Il apportent tant, à nous et à l'environnement, et leur sécularité nous fait rêver.

C'est vrai que c'est triste de les voir se dénuder, avec toutes leur feuilles jaunies éparpillées partout...

Brassens : Refrain de "Auprès de mon arbre"

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Auprès de mon arbre
Je vivais heureux
J'aurais jamais dû
M'éloigner de mon arbre
Auprès de mon arbre
Je vivais heureux
J'aurais jamais dû
Le quitter des yeux ""