Lesvertus de poesie

Les vertus de poésie
Ô ! Terre de ma terre
Je suis né pour te connaître
Et disparaitre en ce cortège
Des muses prise en otage
Dont on m’enferme forçat
Des poètes libres en cet exil
Où J’ai adopté l’amour
En muse d’élégie
Insomniaque des nuits
Qui s’est épanouie en moi
Lierre des rêves en vrille
Je voudrais tellement
Imiter mes aînés
A traverser cet océan
D’amour ou de folie
A la rame vermoulue
De mes dires s’étiolés
Enjamber cet idéal
A mâcher la résine
Amère de mes rêves écroulés
En cet espace d’usure
Le dépotoir de la honte
C’est inutile de gaspiller ta salve
Mon poète exilé en mon île verte
En ce bordel de poésie en décadence
La vie ou la mort n’a aucun sens
C’est encore pire cet idéal dont on se bat pour tout ou pour rien
Même le vautour affamé quand il s’empare de sa proie selon un rituel
Et pourtant on se permet charogne en secret pour se dire sage
Entre deux ennemis on se montre fidele tel un renard davantage rusé
C’est ainsi que mon amour se balade en roi avec son frère jumeau
Sur ce rai de lumière il apprend cet espoir les premiers pas vers l’enfer
Vers le déclin promoteur des nations en guerre sans lois ni foi
Le sang des innocents est déversé à la rime des vampires assoiffés

Excellent! (le poème aussi bien que son thème).

Pour accompagner:

Feu de ma chair
Chair de ma terre
Tes vertus brûlent dans le sable blanc
Ô, Vent! toi qui est frais, apaise la douleur de ma carcasse chaude.
Chair de ma chair
Terre de feu
Le sang boue dans mon corps sanglant
Ô, Eau! Purifie les germes qui dévorent mon âme.

Une ode, aux dieux, à l'eau, au vent.
Prière, enfer, elles brûlent, mes chairs.
Un monde sépulcral, pâle, vacillant.
Fièvre de la vie, soins de la poésie.