fatigue et moi

Je ne sens plus,
Je n'entends plus,
Je ne goûte plus,
Je ne vois plus,
Je ne touche plus...
Le plaisir d'hier a disparu...
Fatigue, fatigue...
Elle absorbe mes raisons d'être, elle absorbe qui j'étais, qui je suis et façonne un fantôme que je ne suis pas.
Des choix hasardeux, des attitudes loin de moi, non, je ne tolère plus cela.

"Ne pas se laisser aller", qu'elle disait...

Ne pas me laisser aller,
Faire comme mon corps, ces cellules qui ne s'arrêtent jamais.
Comme elles, travailler.
Perspective angoissante, je perds pieds.

Ne pas me laisser aller,
Pression déplaisante,
...travailler, travailler...

Hahaha, oui, c'est cela. C'est pour lui que je me dirige vers ce lit. Un lit chaud et doudou.
Hahaha, oui, je me fous du reste, là, je me fous de tout. Quelle heure est-il? un patron? pardon? Non, je n'entends pas, je n'entends plus.
Hahaha, j'y suis déjà, ce doux moment est à moi.

Je n'ai d'allié que mon corps. Sais-tu qu'il savait respirer?
Je n'ai d'yeux que pour son respect. L'esprit n'est rien dans un corps épuisé.

Mes draps... j'y suis déjà.

J'aime bien la chute: tu es tombée de fatigue!

C'est vrai que c'est une énorme fatigue bien décrite dans ton poème que j'ai beaucoup apprécié.

Merci Cécile et repars d'un bon pied. Courage !