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Si toi aussi, tu entends souvent ton cœur parler à ta plume, viens déposer tes escarpins dans l'empreinte de nos pas.
Tu pourras alors alimenter cette rivière afin qu'elle devienne un fleuve prolifique de douceurs où tous, nous venons à notre tour, pour y tremper notre plume féconde.
Et cet affluent de pensées innombrables finit sa course magnifique dans un océan de lumières.
J'aime cet idée de partage.
Elle devrait régir le monde sans aucune faille.
Pour que nous regardions tous dans la même direction.
C'est pour cette raison que nous aimons tant la poésie... Et les poètes !...
Gérard SANDIFORT alias Sandipoete
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 Les Quatre : Tristesse d'Automne (aperçu d'un début)

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MessageSujet: Les Quatre : Tristesse d'Automne (aperçu d'un début)   Les Quatre : Tristesse d'Automne (aperçu d'un début) EmptyVen 12 Sep 2008 - 18:34


Les Quatre
Tristesse d’Automne
(Tome 1)


Introduction

La vallée du Hurleur

La vallée du Hurleur. Telle était le nom que les gens donnaient à cette région où le vent s’était établi. D’où le vent hurle, disait-on. Nul n’osait approcher la grosse pierre où un message en vers y était gravé :

« Des feuilles tombent sur ce chemin fait de boue,
Elles sont emportées par ce vent léger d’Automne.
Les arbres nus dans le froid tiennent encore debout.
Ces feuilles tombantes, ce vent, voilà ce qu’Automne,
Vieille femme, montre qu’elle est là, près de nous.
Je ne sais si l’on peut distinguer ses yeux bruns,
Son fin menton, son nez droit, ses petites joues,
Mais sa robe faite de feuilles mortes, de brins
Sombres, montre bien sa venue dans les lieux.
Elle se lamente, seule, à regarder ciel gris
Où Vent, lui mélangé avec ce temps pluvieux
L’accompagne pour qu’elle soit, lasse, moins aigrie.
Seuls deux cœurs purs feront revenir la chaleur.
Ainsi, Automne, partira, sereine au cœur.
»


Drahcir


Vent.

Froid.

Il faisait froid, le vent hurlait comme à son habitude dans la vallée du Hurleur. Les quelques bergers habitant les environs rentraient leur troupeau, ils le savaient, Automne s’approchait de la lande. Heureusement pour la plupart, les maisons étaient assez solides pour résister à la fureur du vent, appelé parfois Borée. Plusieurs kilomètres loin de là, le maire du village prévenait les habitants de la venue de cette vieille femme qui de son cœur las, pouvait tuer un homme du regard. Les parents, inquiets, tiraient leurs enfants qui ne comprenaient pas pourquoi tant d’agitation fusait partout. Le village devint calme. Tous les gens de la lande étaient partis se réfugier.

Soudain, proche de ce village, précisément dans la forêt de la « Fauvine » entre tous ces séquoias hauts de plusieurs dizaines de mètres.

Un halo bleu.

Le grand vide.

Puis, deux jeunes hommes accompagnés d’un vieil homme apparurent. Ce vieil homme, à la barbe grise tenant à son bras gauche un bâton en bois. Il portait une cape qui cachait ses yeux. Le premier adolescent avait des cheveux longs, de couleur brune qui atteignaient ses épaules, ses yeux d’un bleu profond observaient les alentours. Tandis que le second, plus grand, la main posée sur ses courts cheveux blonds se demandait s’il était en plein rêve.
« Les garçons, je vous présente la lande de Drahcir. »
Le vent se baladait près d’eux, Adelin tremblait de froid.

Vent.

Froid.


[...]

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De tes larmes partent cet isolement
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MessageSujet: Re: Les Quatre : Tristesse d'Automne (aperçu d'un début)   Les Quatre : Tristesse d'Automne (aperçu d'un début) EmptySam 13 Sep 2008 - 8:29

J'aime...
Juste une toute petite critique.
Comme elle n'enlève rien à la beauté de l'écrit, je te la livre sereinement, aux yeux de tous.
Vous avez tous la mauvaise habitude je ne sais pas pourquoi de vous mettre en difficulté face à l'écrit. Pourquoi n'écrivez-vous pas au présent de l'indicatif ?
Le texte est plus actif quand vous nous le faites vivre au présent... On est plus dans l'action...
Ainsi, ton poème au début est parfait, j'aurais été à ta place, j'aurais continué sur le même ton.

VOICI CE QUE CELA DONNE...

La vallée du Hurleur. Telle est le nom que les gens donnent à cette région où le vent s’ést établi. D’où le vent hurle, dit-on. Nul n’ose approcher la grosse pierre où un message en vers y est gravé :

ton poème


Il fait froid. Le vent hurle comme à son habitude dans la vallée du Hurleur. Les quelques bergers habitant les environs rentrent leur troupeau, ils le savent, Automne s’approche de la lande... etc

Surtout, ne te fache pas... Répond moi ton ressentiment sur le texte.
Tu as peut-être de bonnes raisons d'écrire au passé...
Et vous autres, lecteurs de ce sujet... Qu'en pensez-vous ?

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MessageSujet: Re: Les Quatre : Tristesse d'Automne (aperçu d'un début)   Les Quatre : Tristesse d'Automne (aperçu d'un début) EmptySam 13 Sep 2008 - 10:27

Je ne suis pas fâché. C'est un avis comme un autre :D
C'est vrai que le mettre au présent de l'indicatif serait une bonne initiative, mais cela n'irait pas avec la suite, car je raconte bien un fait passé. À vrai dire... je n'ai pas encore décidé exactement de la suite. Mais je sais déjà que cette introduction fait référence à un fait bien antérieur à la suite. Je veux dire par là, que l'histoire qui suit peut être écrite au présent, vu que ce n'est plus la même époque. Euh... enfin. Je ne sais pas, je verrai bien.

J'ai toujours eu l'habitude de d'écrire à l'imparfait aussi. Alors c'est vrai que parfois cela sonne faux ou mal, mais c'est comme ça. :Oh:

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MessageSujet: Re: Les Quatre : Tristesse d'Automne (aperçu d'un début)   Les Quatre : Tristesse d'Automne (aperçu d'un début) EmptySam 13 Sep 2008 - 10:41

En tout cas, dépèche toi d'écrire la suite...
Je ne veux pas rester sur ma faim...
Bisous^^

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MessageSujet: Re: Les Quatre : Tristesse d'Automne (aperçu d'un début)   Les Quatre : Tristesse d'Automne (aperçu d'un début) EmptyDim 14 Sep 2008 - 20:16


Chapitre premier : Prélude et préjudices

Adelin



Mon père m’avait placé dans cet internat pourri, dans un endroit pourri, avec des profs pourris. « Adelin, tu sais bien que je ne peux m’occuper de toi en ce moment » me disait-il quand je le suppliais de ne pas m’y emmener. Mais il m’y avait placé. L’internat « Champler » était un grand bâtiment de trois étages, deux grands jardins devant et derrière, des chambres, des salles de cours, une bibliothèque, des toilettes, et tout pleins d’autres salles. L’internat était immense, j’en étais médusé à ma première rencontre. Les murs semblaient vieux, datant probablement du début du siècle, et pourtant ils semblaient assez robustes pour tenir tous ces étages. Tiré par mon père, j’entrai dans la bâtisse, et je rencontrai un vieil homme. Des cheveux gris, une barbe grise, une cape... Une cape ? Oui, ce vieillot portait une cape où la capuche cachait ses yeux. Louche. Je compris, par ses outils, qu’il s’agissait du jardinier. Je regardai autour de moi, les murs d’une ocre vulgaire étaient imprégnés de vie, ça je le ressentais. Une porte. Un numéro. 207. Sous le gros nombre, j’avais pu lire « Bureau du directeur ». Mon père l’ouvrit. Je sentis, ce jour-là, que ma vie allait prendre une nouvelle direction.


La bâtisse Champler




Il était encore tôt. Les rayons du soleil venaient lentement éclairer l’internat. Le vieux jardinier balayait déjà l’allée couverte par les feuilles mortes de la veille. L’horloge de l’église proche sonnait. Il était 7 heures. Le soleil se levait tôt pour un matin d’automne. Les oiseaux, réveillés, arboraient les environs en chantant, piaillant et volant de tous part. Le jardinier disparut de la cour. De jeunes gens la remplirent peu à peu. Des élèves. Ils avaient tous un uniforme bleu et blanc, inspiré des anciens vêtements marins. Et pourtant. La mer était bien loin de cet endroit. Au hasard, si un quidam s’aventurait à Champler, les jeunes élèves le verraient immédiatement, car il n’y a que deux sorties possibles. Et l’une d’elle se trouvait justement à coté de la cour. Un monsieur trapu sortit de la bâtisse, saluant les élèves. Il s’agissait du directeur, que l’on reconnaît par son costume costard cravate. D’un naturel aimable, il souriait tout le temps. Contrairement à sa secrétaire, qui elle, ne disait mot. Elle n’aimait pas les enfants, ni les adolescents. C’était à se demander si elle en eut ou pas.

Cédric s’adonnait aux tags sur les murs avec une craie qu’il prit dans la classe. À l’abri des regards, ses amis et lui, les « C.A.S.T. » (Cédric, Adrien, Sébastien, Thierry), admirait leur dernière œuvre où un grand « Finster, va te faire ! » se lisait de loin.



« - ‘Ttention, les gars, y a quelqu’un ! dit soudain Thierry.
- Tain, magnez-vous, lança Sébastien.
- On se casse, leur proposa Cédric.
- Vos gueules, il pourrait nous entendre, interrompit Adrien.»

Un jeune garçon s’approcha et sourit face au dessin. Ses longs cheveux bruns attachés le rendaient reconnaissable à tous. Il s’agissait d’Adelin. Il admirait les dessins, en se demandant qui dessina cela. Ces traits, ces contours, seul un être sensible et droit pourrait faire un pareil chef d’œuvre, même si ce message inscrit dessus était bête.

«- Eh les mecs, c’est Adelin, chuchota Cédric.
- Qu’est-ce qu’il fout là ? En plus, il ne bouge pas.
- Ta gueule, il va nous entendre, dit Sébastien.
- Laissez-le moi, les mecs, répliqua Cédric, cassez-vous.
- Qu’est-ce que tu vas foutre ? demanda Thierry
- Cassez-vous j’vous dis. »
Sur cet ordre, Adrien, Sébastien et Thierry partirent au sens opposé à Adelin, laissant Cédric et Adelin seuls.
«- Qu’est-ce que tu fais ici ? intervint Cédric.
- C’est toi qui as dessiné ça ?
- Ouais, et ?
- Je... Euh rien, bon, je dois y aller, dit-il en retournant vers la cour.»
Cédric toucha le dessin, de la craie resta sur sa main, sa tête regardait vers le bas.


Finster



Joanne Finster classait les dossiers du directeur. Par couleurs, par degré d’importance, méticuleuse, elle n’oubliait aucun dossier. Elle bougea une mèche de cheveux qui s’était placée devant ses yeux et se remit au tri des dossiers. Les cris des jeunes lui était insupportables, alors elle ferma la porte. Soudain, la porte s’ouvrit, une jeune femme habillée de la tenue de cantinière lui dit :

« Joanne, Marc te demande. »

La vieille femme sortit de la salle 207 pour rejoindre le directeur qui se trouvait à la cour. Elle croisa le vieux jardinier. « Frederich, voyons, nettoyez vos pieds avant d’entrer dans l’établissement » lui lança-t-elle en observant ses bottes couvertes de boue. Il ne lui répondit pas. Finster continuait son chemin, croisant quelques élèves qui la regardaient d’un air narguant. Elle ouvrit la double porte, et rejoignit Marc.

« - Que me voulez-vous, monsieur ?
- Joanne, venez avec moi. »
Les élèves, voyant que le directeur et la secrétaire se dirigeaient vers l’arrière-cour les suivirent.
« Partez, les enfants, il n’y a rien à voir. » Lança-t-elle à tous ces jeunes adolescents.
« Joanne, regardez. »

Finster tourna la tête, et vis avec stupeur le message « Finster, va te faire ! »

« - Oh ! Qui a osé ? dit-elle interloquée.
- Je n’en ai la moindre idée. »


Cédric



J’avais du bol. J’avais vraiment du bol de ne pas être suspecté. Moi, Cédric. Le beau gosse des lieux. Le mec à la gueule d’ange. Je n’ai pas été chopé par cette vieille femme. Il fallait dire que quand on avait quitté les lieux, on s’était tranquillement glissés dans le local de géographie où le prof donnait cours. Enfin, ce n’était pas vraiment un prof, je dirais plutôt un paumé. Avec une voix qui donnait envie de dormir, avec son manque d’autorité, ses cours incompréhensibles, c’était clair que prof n’était pas un mot pour lui. Et donc nous, les « C.A.S.T. » étions vraiment chanceux. Lorsque Finster ouvrit la porte :

« Qui a osé écrire sur le mur ? »

Celle-ci observait les visages des élèves, crispés, effrayés par sa colère. Je voulais rire, mais je me retenais pour que cette vieille bique ne me soupçonne pas. Édouard commençait à pouffer. Je lui fis geste d’arrêter pour son bien. Mais Thierry le rejoignit. Heureusement pour eux, Finster était partie voir dans les autres classes les suspects potentiels.

« - C’était donc vous Édouard... » dit calmement môssieur Hachoir, ce « prof » de géo.
« - Pas du tout m’sieur.
- Mais pourquoi riez-vous ?
- C’est la gueule que Finster a qui me fait marrer.
- Je ne vous crois pas. »

Je regardai les visages de mes camarades de classe, je compris qu’ils savaient que j’étais l’auteur. L’auteur de ce méfait, ils le voyaient tous à mon sourire une fois la vieille peau partie. Édouard me faisait le signe du pouce, Thierry souriait bêtement, la plupart des filles étaient énervées, et plusieurs gars semblaient apprécier ce que j’ai fait. Donc, le cours de géo continuait à suivre le cours tranquille d’un fleuve. La cloche sonna. Tout le monde se leva. Je sortis du local de classe, en étant fier d’avoir rendu Finster en colère.


Le bureau du directeur



Assis à son bureau, Marc Moreau lisait les dossiers administratifs que sa secrétaire Finster avait triés pour lui. Ce vieil homme de cinquante-trois ans pensait bientôt prendre sa retraite, mais il adorait tellement les enfants qu’il ne voulait pas le faire tout de suite. Finster entra énervée : le directeur savait qu’il ne fallait rien dire.

«- Je coincerai tôt ou tard celui ou ceux qui ont fait ça ! » grommelait-elle. « Ce chenapan va avoir la punition de sa vie.
- Voyons Joanne, ce n’est qu’un dessin après tout. À la craie en plus, ne vous énervez pas, ce ne sont que des gamins d’accord, mais il y aura toujours des rebelles quelque part.
- Vous avez raison Marc, je ne devrais pas penser à cela. Mais je chercherai quand même le ou les coupables.
- Comme vous voulez. Ne soyez pas trop dure, Joanne.»

Sur ces mots, Joanne sortit de la pièce, avec les feuilles que le directeur de l’établissement avait soigneusement remplies. Il était midi. Le soleil était à son zénith. Marc entendait les jeunes élèves jouer dans la cour de récréation – cela lui rappelait tant de souvenirs – lorsque quelqu’un toqua à la porte. Il s’agissait du jardinier. Il portait toujours cette cape brune qui cachait ses yeux. Ses yeux verts qui se découvraient en enlevant sa capuche.

« - Marc, je dois retourner dans la lande de Drahcir.
- Pourquoi donc ?
- Selon les oracles, la prophétie est sur le point de se réaliser.
- Celle d’Automne ?
- Oui.
- Je te fais confiance Frederich, enfin Altarir.
- Ne t’inquiète pas, je reviendrai bientôt.
- Tu partiras quand ?
- Dans une semaine.
- Ne te presse pas alors, que Drahcir soit en paix ! Je sais que tu peux le faire. »

Le vieux jardinier sourit, et sortit du local. Marc Moreau savait qu’il partira pour longtemps. Il retourna à ses vaques occupations de directeur d’établissement scolaire, sachant que sa vie n’est pas à Drahcir, mais bien sur Terre.


Finster



« Je vous tiens, c’était donc vous ! »

Pris la main dans le sac, les délinquants s’enfuirent directement.

« - Cédric je t’ai reconnu !
- MERDE ! » cria alors Cédric « Partez, ne m’attendez pas. »

Ses deux amis ne restèrent pas et rentrèrent dans l’établissement Champler. Joanne se sentait satisfaite d’avoir attrapé le fautif. Elle s’avançait vers lui, tirant son oreille bien fort et lui demandant pourquoi il a dessiné une telle horreur. Le jeune homme ne lui répondait pas, il souriait niaisement. Finster comprit qu’il ne parlerait pas. Elle n’a pas d’autre choix que de le traîner jusqu’à la salle de retenue. Cette salle se trouvait au bout de la vieille bâtisse, juste en face du bureau du directeur. Elle traînait donc Cédric en le tirant bien par l’oreille pour le punir d’une telle audace. Salle 208, la dernière salle qui terminait ce couloir. Joanne avait pour habitude, quand elle ne classait pas, de surveiller les délinquants dans ce local. Les murs, aux mêmes teintes que le reste de la bâtisse, semblaient friables, oui ce local était vieux, et sentait le vieux. Mais tout cela ne faisait rien à la vieille secrétaire, par habitude elle n’en ressentait plus l’odeur qui émanait de ces vieux murs. Cette odeur de moisi qui était bien sûr épouvantable pour Cédric qui découvrit cette nouvelle senteur.

« - Nous sommes à peine au début de l’année scolaire et voilà déjà un chenapan comme toi qui vandalise les murs de Champler. Qu’as-tu à répondre Cédric ?
- Bien fait pour vous.
- Oh, ne joue pas à cela avec moi.
- Ah bon, on jouait ?
- Très bien ! J’appellerai tes parents.
- Ils sont morts madame.
- Ah... désolée... Bon, j’appellerai ton tuteur alors.
- Si vous voulez.
- Je ne plaisante pas! »

Mais avant de prévenir le responsable de Cédric, Joanne surveillait le jeune homme pour une durée d’au moins une heure, après tout, ils étaient bien en salle de retenue.



J'ai gardé l'imparfait... oui :Oups: Si une quelconque erreur de compréhension, prévenez-moi.

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MessageSujet: Re: Les Quatre : Tristesse d'Automne (aperçu d'un début)   Les Quatre : Tristesse d'Automne (aperçu d'un début) EmptyDim 14 Sep 2008 - 20:41

Citation :
J'ai gardé l'imparfait... oui :Oups: Si une quelconque erreur de compréhension, prévenez-moi.
Il est très bien ton texte !
Même à l'imparfait, il est parfait...
Il a été simplement plus délicat à écrire et c'est tout à ton honneur.

Bravo

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MessageSujet: Re: Les Quatre : Tristesse d'Automne (aperçu d'un début)   Les Quatre : Tristesse d'Automne (aperçu d'un début) EmptyLun 15 Sep 2008 - 17:29

(Merci pour l'édition des caractères, c'est dur de copier/coller un texte sur ce site, car les espaces et les tailles de police ne sont pas les mêmes)

Merci :Oups: Pour tout dire, j'ai commencé à écrire ce texte fin juin et j'ai continué jusqu'à maintenant (à mes heures libres, et à mes moments d'inspiration) Je suppose quand même que ce n'est pas parfait, mais au moins j'écris pour passer le temps. :Oh:

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MessageSujet: Re: Les Quatre : Tristesse d'Automne (aperçu d'un début)   Les Quatre : Tristesse d'Automne (aperçu d'un début) EmptyLun 15 Sep 2008 - 18:51

Adelin


« Demain est autre jour » Cette phrase me revenait en tête lorsque je me levai pour la première fois dans cet internat où tous les autres élèves se connaissaient déjà. J’étais seul. Je ne m’étais pas encore fait d’amis, j’étais trop timide pour oser aborder quelqu’un. Pour l’instant la seule personne qui m’a vraiment adressé la parole était Cédric. Hier, avec ce dessin digne d’un chef d’œuvre. Pourquoi avait-il dessiné ça ? Je ne l’imaginais pas comme ça, j’étais persuadé qu’il cachait quelque chose. Mais je ne faisais qu’imaginer après tout. Je marchais vers la salle de bain commune, ces douches où tous les garçons se lavaient. Heureusement que ce n’était pas mixte ! Je me nettoyai donc le visage devant le lavabo, essayant d’effacer ce souvenir... Oui, je le devais. Après m’être préparé, je descendis rejoindre la cour de recrée. Une jeune fille m’aborda.

« - Bonjour, tu t’appelles Adelin c’est ça ?
- Euh oui.
- Je m’appelle Marion.
- Content de te connaître.
- Alors t’es dans la même classe que moi non, tu ne parles pas trop...
- Euh oui.
- Tu viens d’où ?... »

Mais elle s’interrompit quand le vieil homme sortit par la porte qui se trouvait derrière nous. Même si je ne percevais pas ses yeux, je sentais qu’il me fixait. Il restait là, quelques secondes, puis disparut, sans que j’eus pu voir dans quelle direction il allait.

« - Donc, tu viens d’où ?
- De Bruxelles.
- Ah ouais, chocolats, frites...
- Oui. »

Et la discussion avec cette nouvelle amie continua tout le long de la récréation, jusqu’à ce que la cloche sonne la fin du temps de repos.

« On se retrouve en classe. » lâcha-t-elle en disparaissant dans la foule des élèves.

Cédric


Des heures de colles ? Et alors ? Ce n’est pas ça qui allait me tuer. Appeler mon tuteur ? Mouais, bof... De toute façon il ne s’occupait pas de moi, alors même si j’étais puni, il n’en ferait pas un plat. Les heures passées avec cette mégère étaient insupportables, je ne pouvais rien faire. Ni manger, ni boire, ni jouer avec un morceau de gomme que j’ai trouvé par terre. Rien. Sorti maintenant du local, il devait bien être 18 heures à ce moment là. J’étais reparti dans ma chambre. Mes deux amis me demandèrent ce qui s’était passé, je leur expliquai. Ce n’était qu’une note, rien de plus. Je n’en avais pas à m’en faire. Nous sortîmes de nos chambres et, en douce, marchions dans les bâtiments de Champler. Dehors, nous nous dirigions vers un coin de la cour de récré, quand nous aperçûmes une lueur bleue. On avait tous peur, on était médusé. Je vis Thierry s’enfuir, suivi d’Édouard. Je ne pouvais bouger, j’étais figé. J’entendais des pas qui se dirigeaient vers moi, je ne savais pas ce qu’il fallait faire. Non, cela arrivait. Non. Mon corps commençait enfin à bouger. Je m’enfuis, retournant dans ma chambre, il devait être 20 heures, je pensais aller dormir, car ce que j’avais vu m’avait épuisé.

Adelin


Marion et moi étions devenus amis. Certes, elle parlait trop et je parlais peu, mais cela n’avait pas d’importance. Je parlais enfin à quelqu’un qui semblait me comprendre. Elle comprenait, elle qui a dû déménager six fois avant de rester bel et bien ici. La journée d’école passa. Le soir commençait à tomber. Je restai dans ma chambre, couché sur le lit, méditant sur ma situation. Lorsque je vis une faible lumière bleue venant de dehors. Je m’approchai de ma fenêtre, observant les moindres recoins où cette lumière avait bien pu émaner. Je ne voyais rien de suspect. Rien sauf une silhouette d’homme. Cette cape ? Oui, c’était bien le jardinier. Étrange. Je sortis de ma chambre pour comprendre ce qui s’est produit. Je croisai Cédric.

« - Qu’est-ce que tu fais ici ?
- Ca ne te regarde pas Cédric.
- Mais que fais-tu ici ?
- J’vais aller voir un truc.
- Je t’accompagne.
- Oh non, pas besoin...
- Tu vas où là ?
- Ca ne te regarde pas, j’ai dit.
- Je t’accompagne quand même.
- Tu te soucies de moi ?
- Bah, j’ai juste peur...
- Tu te soucies de moi ?!
- Mais non, c’est juste que tu n’as pas vu ce qu’il y avait dehors.
- Cette lueur bleue ?
- Toi aussi tu l’as vu ?
- Oui, et...
- Tu ne comptes quand même pas voir de quoi il s’agit.
- Et bien si.
- Non, n’y vas pas.
- Tu vois, tu te soucies de moi...
- Soit, je ne te laisse pas seul.
- Si tu veux... »

Nous marchions vers la porte de sortie, lorsque un homme ouvrit la porte. Très vite je me cachai derrière un meuble du couloir assez haut pour ne pas me voir. Je tirai Cédric vers moi.

« Eh, doucement. » chuchota-t-il.

Les bruits de pas s’accentuaient, l’homme s’approchait de nous. Je commençais à stresser, la tension devenait palpable... Je regardais Cédric ; il avait eu la même réaction que moi. Il me tenait la main, tremblant comme une feuille. Je la repoussai. Soudain, l’homme passa devant nous. Par chance, il ne nous vit pas. Dans la pénombre, j’avais cru reconnaître cet homme qui m’interpellait sans cesse. Ce jardinier. Cette minute fut la plus longue pour moi. Une fois sûr que personne ne se trouvait près de nous, je pris la parole.

« - Plus besoin d’aller à l’extérieur... J’ai trop peur.
- Tu vois, je t’avais dit.
- Et puis lâche-moi la main ! »

Le bureau du directeur


Il était bien aux alentours de 22 heures, lorsque Frederich, le jardinier, entra dans le bureau du directeur. Cherchant quelque chose, il s’avança vers le bureau, sortit une clé de sa poche, et ouvrit le tiroir ainsi déverrouillé. Ce tiroir était vide. Le jardinier déposa un objet en verre bleu, entouré de morceaux de métal. Cette pièce devait être fabriquée par un orfèvre de profession pour que ces morceaux de métal soient aussi bien décorés. Frederich récita une phrase dans une langue incompréhensible. D’un seul coup, la même lueur que les deux jeunes garçons avaient aperçue émana de cet objet. Le vieil homme arrêta sa phrase. Une lumière verte couvrit la lumière bleue, puis il s’éteignit. Replongeant le bureau du directeur dans la pénombre, éclairé par les faibles lumières des lampadaires à l’extérieur. Le vieil homme remit son capuchon, et sortit de la pièce.

Les feuilles des arbres


Le mois de septembre commençait déjà par la chute des feuilles brunes, jaunes ou rouges de ces arbres qui bordaient la bâtisse Champler. Ce mercredi 3 septembre 2008. Comme à son habitude, le directeur de l’école Marc Moreau observait ces deux grandes cours de récréation remplies d'élèves de son établissement, accompagné de sa secrétaire, Joanne Finster. Les odeurs de la cantine qui se trouvait près de la petite cour où se réunissaient les plus jeunes élèves, généralement âgés d’une douzaine d’année, exhalaient. Les écoliers savaient donc quel repas leurs papilles vont déguster. Non loin de là, le vieil homme à la cape ratissait le sol de son potager. L'air s'imprégnait de la senteur mélancolique de la pluie. Une goutte. Une fillette s’arrêta de courir. Regardant le ciel. Plusieurs gouttes, il pleuvait. La plupart des élèves se réfugièrent en dessous des préaux, proches de la cantine où l’odeur de ces frites sentait toujours. La surveillante, qui n’était autre que Finster, hurlait les noms de ceux qui ne se protégeaient pas sous le préau. Car malgré tout, certains restaient sous la pluie sans veste. Les feuilles des arbres recouvraient déjà une grande partie de la cour. Pourtant de ces cinq arbres, seuls deux d’entre eux étaient dénudés par la froideur de la saison. La cloche sonna. Les gens rentraient à l’intérieur du bâtiment. Seules deux personnes n’étaient pas rentrées.

Adelin prit parole :

« - On va se faire gronder. Tu ne crois pas que Finster va voir qu’on n’est pas là ?
- Ne t’en occupe pas, avec son cerveau de vieille elle ne va même pas s’en rendre compte jusqu’...
- Aux calendes grecques ?
- Aux quoi ?
- Euh, rien... »

Les deux adolescents s’avançaient vers le potager, car ils savaient que cette lumière s’était émanée vers cet endroit. Le bruit de la pluie s’accordait avec leurs pas. Une remise à outils se trouvait près du potager. Cette cabane en bois rouge possédait une fenêtre salie par le temps. Cédric s’en approcha, la saleté incrustée sur la vitre empêchait le jeune homme de voir ce qui se trouvait à l’intérieur de cette cabane.

« - C’est louche... » dit Cédric.
« - Tu deviens parano.
- Allons voir ce qu’il y a dedans.
- Et comment allons-nous faire ?
- Tu vas voir. »

Cédric s’approcha alors de la porte. Il demanda à Adelin s’il n’avait pas une tige en métal. Cherchant dans sa poche, le jeune homme aux cheveux bruns trouva un trombone. Trouvant cela suffisant, Cédric déplia le trombone pour lui donner une forme bien droite, et commençait à trafiquer la serrure en y introduisant ce bout de métal. Quelques secondes suffirent pour que la porte cède. Adelin et Cédric ne découvrirent rien. La remise était remplie d’outils, comme dans n’importe quel remise. Les deux jeunes hommes étaient profondément déçus. Ne rien trouver était inconcevable, ils n’avaient pas rêvé de cette lumière.

« Partons » lança alors Adelin.

Lorsque une personne vint à l’encadrement de la porte. Il s’agissait du vieil homme mystérieux qu’Adelin avait remarqué lors de sa première entrée à Champler.

« - Que faites-vous ici les enfants ?
- Rien, monsieur.
- Comment avez-vous ouvert la remise ?
- Elle était déjà ouverte...
- Soit. »

Cédric suivi d’Adelin sortit de la cabane pour ainsi rejoindre leurs classes discrètement, sans que Finster ne le sache.

Les moule frites, bien cuites.


La cantine de Champler assez grande pour contenir une centaine de personnes se présentait comme un local avec des tables disparates, un long présentoir protégé par des vitres. Le long de ce présentoir, de longues tiges de métal servaient de support pour glisser les plateaux de repas que les élèves devaient prendre au début de la file. Selon leurs envies, les élèves pouvaient choisir de la nourriture que les dames de la cantine proposaient. Les moules frites se présentaient au menu du jour. L’immense file d’élèves que s’étendait depuis l’entrée même de ce réfectoire avançait rapidement. Heureusement pour ces ventres affamés que sont ces élèves. Les professeurs ne dînaient pas dans la cantine. Il existait un local proche de la cantine.

Le lendemain, les plats avaient changés, passant d’un moule frites à de la charcuterie accompagnées de pain, les écoliers passaient rapidement devant ces plats pour ensuite s’asseoir aux tables. Ces tables représentaient tous ces groupes qui se formaient comme dans n’importe quelle société. Les sportifs, les matheux, les filles du club de couture. Tout le monde avait pris sa place. Adelin mangeait avec Marion et quelques autres de sa classe. Quant à Cédric, il était assis avec Édouard, Thierry, et d’autres garçons qui étaient aussi immatures les uns des autres.

Ce vendredi 4 septembre 2008, la situation n’avait pas tant changée. Les élèves étaient toujours regroupés de la même façon. Adelin ne sortait mot entre tous ces élèves qui parlaient, il préférait manger tranquillement. Sachant qu’on était vendredi, le jeune homme attendait la visite de son père. Car les visites des proches à cet internat Champler se faisait le week-end. Il voulait lui dire que ça ne le dérangeait pas d’être à Champler. Cette journée de vendredi passa rapidement. Adelin connaissait enfin tous ses professeurs. Il commençait progressivement à trouver ses repères.

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Ô pluie qui partage mon sentiment
De tes larmes partent cet isolement
Qui longtemps me reste sur le coeur
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