Le paradoxe de l'amour

L'amour a sa logique propre,
Se nourrissant de spontané.
Il la vit en l'instantané,
Sa part d'instinct souvent impropre !

L'amour vit pour le spasmodique,
Jamais inscrit en continu,
Se détendant vers le ténu,
Trop souventes-fois sporadique...

Le souci c'est que l'amour veut
Et incessamment transformer,
L'être beau qu'il désire aimer
En un élément toujours creux.

L'amour est une gestaltique ;
C'est un Protée, de fait qu'il veut.
Non même un penser qui s'émeut,
Le lien des cœurs qui se complique...

Aimer, c'est accepter l'équipe,
Le désir de devenir deux.
Avec espoir de rester deux...
Ainsi le rêve demeure épique !

Puis si la forme se déforme,
Au point que ça devienne odieux ;
Alors l'amour toujours ocieux,
Sur une autre forme s'informe !

La forme alors se scarifie ;
Avalisant son désespoir,
Crevant d'avoir encor espoir :
De l'amour "vrai" qui sanctifie !

Puis partant les formes s'informent,
A la fin d'à nouveau jouir,
Vers quel nouvel amour se fuir,
Loin de celles qui se déforment...

Alors un couple se reforme,
Pour spasmodiquement jouir,
Et puis par la suite se fuir :
Toujours un l'hymen se transforme.