Le brillant de la vie.

Le brillant de la vie.

Soir d'automne étonné que le jour fut silence,
Rousseurs apprivoisés du monde de l'absence
Par quels mots dessiner cette douleur profonde
Et quel Être croirait qu'ainsi je m'y confonde?

Tant il est sot - partout - d'étaler son mal être,
Enjamber le balcon qui borde sa fenêtre,
Et toujours, et toujours connaître son linceul
De ces années de vie qui vous font finir seul!

On s'accroche au pays des songes et des rêves
Espérant, qu'un à un - de cette vie - ils crèvent
Pour ne plus en souffrir lorsque l'on a été
Défait, meurtri, sans lieu parmi les libertés!

On est vieux! On n'entend et ne voit aucune ombre
Parsemée sa chanson en quelques recoins sombres;
Le passage du temps gravement nous maudit
Et l'on ne sait vraiment tout ce que l'on a dit!

Sur la pointe des pieds on efface, un à un,
L'octosyllabe bleu ou cet alexandrin
Orangé de l'automne et qui s'en va mourir
Lorsque s'en vient le temps de n'avoir rien à dire!

L'heure a passé! La vie ne la pas entendu!
Le froid cherche la main dont on se sent perdu
Comme le soir d'automne et qui songe bientôt
Le brillant de la vie: ... d'une lame... un couteau!


Alain Girard
Le 27 10 2017
Copyright. Tous Droits Réservés.

Bonjour Alain,
C'est pas vraiment la joie ! Je comprends que parfois la vie ne soit facile, mais bon dieu un demain c'est encore pouvoir vivre. C'est faire se modifier quelques coups du destin. Et puis, à quel âge sommes -nous vieux ? Si nos corps ont vécu l'avalanche des jours, l'esprit qui nous anime n'en a pas moins vingt ans !
Nous sommes-nous endormis ou bien laissés bercer n'ayant là aucun soin de la valeur des choses ? Nous réveillant d'un coup avec toute l'absence, tout le vide d'un manque qu'on a pas su bien voir.
J'accepte les échecs mais jamais ma défaite. Je me bats comme un fou conte l'endormissement, je ne veux surtout pas que ma vie m'empoisonne.

Bon courage Alain

Amitiés
Ventpré

Est-ce morbide de trouver cela beau ? En tout cas la chute est puissante, j'en ai eu  le frisson. Bravo

On dirait du Baudelaire ! Bravo Alain !

Amitiés.

Roger.

La solitude, les uns la cherchent les autres la fuient, Pour ceux qui en souffrent, tant qu'elle est entourée d'espoir, il reste beaucoup de couleurs vives, pour la peindre pardessus les tons noirs/gris. courage

Merci à chacun de Vous pour votre lecture et vos commentaires!

Je n'écris que ce qu'est ma vie!

"Les Mots sont les passants mystérieux de l'âme" Victor Hugo

Amitiés-poétiques

Alain

Bonjour, c'est très profond, mais j'aime bien.
Merci, pour le partage. Et au plaisir de te relire. 

Sac à puces a écrit:

Bonjour, c'est très profond, mais j'aime bien.
Merci, pour le partage. Et au plaisir de te relire. 

Merci!