Ignoré.

Ignoré.
Et le ventre broyé comme l’âme sans nom,
Le cœur écartelé entre vivre et mourir
« La pendule d’argent qui dit : « Oui ! » qui dit : « Non ! » * 1...
Dans le soir espérant ne plus ainsi souffrir !

L’angoisse était la vie, comme un genoux à terre
On sent fuir les années tant à ne plus connaître
Ce que l’on pourrait dire ou s’il vaut mieux se taire
En surprenant les jours du haut de sa fenêtre
!
N’être ainsi que le verbe et mal écrit encor
Au sujet de l’attente en rimes imprévues
Dont on n’évoque plus que la douleur du corps
Et le regard noyé qui a perdu la vue !

Dans la forêt profonde en fleurs épanou/ies
Des gestes amoureux se parsèment au vent,
« La pendule au soleil qui dit : « Non ! » qui dit : « Oui ! »
Eclate des rayons de ce que fut : avant !

Avant, l’immensité des Cieux me regardait
« Par amour, par pitié * 2 » comme l’on croit ses rêves,
Comme le bleu des jours où je me hasardais ;
Comment trouver au bout de la vie une trêve ?

Ignoré comme un vieux qui n’aurait eu de vie,
Je referme mon cœur tout au fond de mes yeux
Et tombe le soleil où furent mes envies
Mais j’aime, à tout jamais, : « Le Grand Regard de Dieu ! » * 3

Alain Girard
Copyright. Tous Droits Réservés
Le 4 06 2018
*1 Jacques Brel : Les Vieux
*2 Par amour ou par pitié : Sylvie Vartan
*3 Le Grand Regard de Dieu : Alain Girard
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]