Egarement

Parfois le temps s’écoule imprégné de silence
Tandis que devant moi le vague s’établit
Je ne sais si parfois je m’égare en absence
Ou si de l’univers le maintien s’affaiblit 
 
Ces instants étirés brillent de négligence
Qu’on l’impute au réel, qu’on accuse l’esprit
Je me sens dériver, perdre la référence
Pour explorer ce monde il me reste l’écrit
 
Une nouvelle ébauche éternelle imparfaite
Se contorsionne ainsi qu’elle offre un piédestal
Où se hisse celui qui relève la tête
 
Pour adresser au monde une ultime requête
Qui permet au rêveur sur fondement bancal
De prendre la hauteur de triompher au faîte

C'est bien formulé et concret . j'apprécie.

Intéressant, et bien écrit. Conquérir son propre monde quand au monde on est perdu, me semble en effet le meilleur chemin pour se sentir fort, sur les "hauteurs", et ne plus errer, où que ce soit.