Publicité subliminale (ébauche)

Il fut une époque en notre basse-cour
Où tous menaient heureux une vie simple et belle
Jusqu’au jour où le coq a collaboré pour
Qu’on entende sa voix de façon continuelle

Et ce type excentrique a dès lors prétendu
Apporter à la masse en cet univers sale
Musiques et couleurs évoquant l’attendu
Et vint toute attentée une horde animale

Beau rôle que celui de l’oiseau harangueur
Récoltant les valeurs, il sème le futile
Infusés de besoins, nous donnons de bon cœur
Le blé, l’oseille et l’or, réalité servile(!)
*
Des ventres s’effondrent, des plaintes s’allongent
Et réclament leurs biens de crédules rampants
La rumeur se répand, nombreux sont ceux qui plongent
« Il a dit d’assumer, ce fou aux airs pimpants ! »

Alors qu’un poulailler devient fort puis palace,
Résignée, à sa place, entre anxiété et faim,
Un curieux phénomène atteint la populace
Qui envie plus encore et revient en essaim

Foule cacophonique à la folle parure
Hérissée, bariolée, de désir tu nourris
De tes plus chers soupirs, tel un hydrocarbure
L’infâme machine du stress, honnie, et ris
*
Que sonne le tocsin de la naïveté
Que l’écho se propage aux rêves somnambules
Que s’estompe la voix qui pousse à lâcheté
(Qu’ils éclatent soudain comme forêt de bulles)


M
F
M
F


M
F
M
F

Il faudra bien qu'un jour pauvre consommateur
Tu ouvres grand les yeux sur ce que tu regardes
Les écrans t'influencent au profit d'un Seigneur
Tachistoscope vend si tu ne prends pas garde

Alors fui les écrans télé ordinateur
Qui ne servent qu'à vendre à celui qui s'attarde
Ferme donc ton esprit à cet inquisiteur
Et va dans la nature émouvante et pénarde